Des noms.
Pour quoi faire ?
On s’en fout !
Nous avions un étudiant infirmier en troisième année de formation, qui doit rendre son mémoire en décembre prochain, pour pouvoir achever avec succès son cursus de formation et espérer pouvoir exercer sa future profession au service de la vie.
Un salarié, délégué syndical CGT, vivant maritalement, connu par de nombreux militants pour ses actions non violentes, qui tenait ce jour là une banderole en tête de la manifestation.
Un jeune, dont la fragilité psychique, physique et sociale était patente.
Un jeune militant, étudiant, la tête enturbannée dans un pansement, ce qui nous laissait supposer qu’il avait été victime de la violence de ceux qui l’accusaient d’être un violent.
J’ai participé, avec mes ami-e-s, à cette manifestation contre le désordre social nouveau que veulent faire régner légalement les états majors qui dirigent le monde de la finance, avec les complicités des états majors de ceux qui encadrent le monde du travail.
Imposer l’abandon de la hiérarchie des normes et l’abandon d’une politique sociale, paritaire et équitable, nécessite de criminaliser toutes les formes de contestation, d’opposition, de résistance, fussent-elles non violentes.
Pour atteindre cette terroriste fin, il faut que chacun ait à l’esprit que la participation à une manifestation peut se terminer en garde à vue, puis en comparution immédiate, pour des faits rapportés par des agents assermentés.
Les panneaux publicitaires Decaux et les vitrines de banques brisées le 10 octobre 2017, l’ont été par des personnes rapides et masquées, cette célérité anonyme ne correspond pas aux comportements de tous les dépressifs qui sont poussés quotidiennement aux suicides par des pratiques managériales iniques.
Les 100 000 personnes qui meurent de faim chaque jour, à cause de la spéculation financière sur les produits alimentaires de première nécessité, n’ont pas non plus suffisamment de force physique pour atteindre la vitesse nécessaire à ces actions coups de poing, par contre elles meurent, sans masque, dans un parfait anonymat, grâce à l’omerta totale des médias de masse.
Les quatre accusés, « présumés coupables », ont fort logiquement refusé la justice d’exception que constituent ces iniques comparutions immédiates, qui sont épargnées à tous les voleurs de millions d’euros d’argent public.
Il s’agissait donc, pour la juge, de définir les dates des futurs procès.
Le jeune dont la fragilité était patente, avait malheureusement signé des aveux durant sa garde à vue, peut-être sous la pression psychologiques de ses accusateurs ?
Heureusement, il restera libre jusqu’à son procès, qui aura lieu le 10 novembre prochain.
Les trois autres comparaîtront le 24 novembre prochain.
Allez comprendre pourquoi, notre élève infirmier attendra son jugement en prison !
Pensez-vous qu’il s’agisse là d’une décision de justice qui vise à préserver la paix sociale voire civile ?
Amitiés Solidaires & AntiNUcléaires.
P.S. : Le 17 octobre 2017 on est à Pau !
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